Objectif
L’objectif du projet « Angkor WLM » est de permettre aux jeunes ingénieurs khmers de développer leurs entreprises d’IoT (Internet des objets) afin d’offrir des solutions locales à des besoins techniques. Par les échanges internationaux, cette démarche vise à apporter plus d’autonomie et d’indépendance technologiques au Cambodge, dans le but de répondre à une nécessité de la transition durable : faire ensemble.
Pour ce faire, un pôle de coopérativité internationale est mis en place pour effectuer un transfert de connaissance entre les professeurs et les étudiants de France et du Cambodge. Ensemble, ils développent une solution innovante à un besoin local, plus respectueuse de l’environnement, autour d’une technologie moderne. Les professeurs khmers ont demandé à être formés par des experts français sur cette technologie prometteuse. Cela leur permettra non seulement d’accompagner plus efficacement les étudiants khmers, qui collaborent avec les étudiants français sur le projet ingénieur « Angkor WLM », mais également de généraliser ces connaissances au cursus universitaire.
En parallèle, les étudiants khmers doivent être formés à la création d’entreprise afin de leur permettre, en sortie d’études, de se lancer pleinement dans le secteur industriel à partir de la technologie étudiée. Le développement entrepreneurial stimulera le développement économique du Cambodge en créant de l’emploi à haute dynamique économique, ce qui permettra de réduire les inégalités. De plus, l’émergence d’une technologie nouvelle et concurrentielle entraînera une émancipation professionnelle pour les jeunes ingénieurs khmers qui pourront appliquer leurs compétences au sein d’entreprises locales. L’objectif à long terme est de favoriser l’émergence de solutions nouvelles pour la transition grâce à un écosystème entrepreneurial plus diversifié (cf. la nature).
Le projet Angkor WLM
Suite au constat d’inondations récurrentes du site historique d’Angkor Wat au Cambodge, l’autorité nationale en charge du site, APSARA, s’est dotée d’un système de surveillance des niveaux d’eau. Cependant, les instruments utilisés ne sont pas développés par une entreprise locale. Le projet Angkor WLM (Water Level Measurement ⇿ Mesure des hauteurs d’eau) fait donc appel à la coopération internationale universitaire par le biais des élèves ingénieurs khmers et français, sur le développement d’une récente technologie appelée LoRaWAN, en vue de concevoir un réseau de mesure Cambodgien. Les données obtenues par ces capteurs deviendront donc la propriété du site national d’Angkor Wat, ce qui leur permettra de devenir indépendant technologiquement. C’est un premier projet pour la jeune génération d’ingénieurs khmers qui pourront par la suite développer leur propre entreprise dans le domaine de l’IoT, afin de répondre localement aux besoins du Cambodge et de l’ASEAN (Association des nations de l’Asie du Sud-Est), et ainsi participer pleinement au développement économique khmer.
Actuellement, la coopération internationale entre l’école d’ingénieurs française Polytech Grenoble et l’institut polytechnique khmer NPIC est en place. Des groupes d’étudiants travaillent sur chacune des parties du projet. Les étudiants français sont sur la partie communication LoRaWAN et les étudiants khmers sur la partie antenne et capteur. Polytech Grenoble a fourni 80 cartes électroniques LoRaWAN dont 60 cartes sont en transit vers le Cambodge pour que les étudiants khmer et français puissent travailler en collaboration. Le travail effectué par les Français sera ensuite transmis aux Khmers, les rendant alors autonomes sur le développement et la maintenance des capteurs.
Qui porte le projet ?
Le projet est une coopération entre 5 partenaires réparties entre la France et le Cambodge :
FOUQ Industries est une entreprise sociale et solidaire, porté par Simon Fouquet et Jérémy Guardiola, ingénieurs diplômés de l’école Polytech Orléans, en charge de la création et du maintien du pôle de coopérativité internationale. Nous co-assurons avec les partenaires la communication et la recherche de fonds pour la réalisation du projet.
Le National Polytechnic Institute of Cambodia (NPIC) est une école publique située à Phnom Penh. De nombreuses spécialités y sont étudiées, notamment la spécialité Électronique et Télécommunication qui est impliquée dans le projet, en collaboration avec le centre de recherche et développement de l’institut.
Polytech est un réseau de 15 écoles d’ingénieurs publiques françaises où une centaine de spécialités sont étudiées. Pour ce projet, c’est l’école Polytech Grenoble qui est impliquée, avec la spécialité Informatique et Électronique des Systèmes Embarqués.
Codeaukhmer est une ONG Franco-Khmer œuvrant pour l’amélioration de l’éducation, du développement rural, des ressources en eau et en luttant contre la déforestation. C’est elle qui a permis d’initier le projet en mettant en contact Simon de FOUQ Industries avec les enseignants chercheurs de NPIC.
APSARA (Autorité pour la Protection du Site et l’Aménagement de la Région d’Angkor) est l’établissement public national en charge du site historique d’Angkor Wat. C’est sur le site d’Angkor que les prototypes développés de capteurs seront testés puis installés à terme.
Et vous tous !
Peu importe la taille du pas que vous voulez franchir, vous êtes les bienvenus, chaque pas compte pour avancer ensemble vers le monde de demain ! Ensemble, remplissons cet objectif qui n’est qu’une première étape afin de démarrer sereinement une aventure qui, comme nous le rêvons, favorisera l’émergence de solution durable.
A quoi va servir le financement ?
Tout d’abord, nous souhaitons vous rappeler que les dons donnent droit à une réduction d’impôt s’élevant à 66% des sommes versées. Par exemple, un don de 100€ pour nous soutenir revient à dépenser réellement 34€ ! Pensez-y !
Ce financement participatif permettra de fournir les ressources nécessaires pour réaliser la recherche et le développement, permettre le transfert et l’échange des compétences et enfin de gérer la coopération internationale.
Palier 1 : développement du prototype 6500 €
- Matériel pour la conception des prototypes 3000 €
- Ressources utiles au maintien de la coopération international et de la gestion du projet 3500 €
Palier 2 : Transferts de connaissances 10000 €
- Appui à la formation des enseignants khmers sur la technologie développée 3500 €
Pour aller plus loin, nous souhaitons inverser la dynamique d’échange en permettant à des étudiants khmers de venir en France dans le cadre de projet de solidarité internationale.
Palier 3 : échange culturel et technologique 15000 €
- Échanges internationaux pour des étudiants khmers 4000 €
- Organisation des échanges 1000 €
La situation économique et sociale du Cambodge
Présentant une riche histoire ancienne et une histoire tragique récente, le Cambodge est l’un des pays les plus pauvres dans le monde, mais ses 16.7 millions d’habitants restent optimistes quant à l’avenir. Aujourd’hui, continuant à panser les cicatrices de cet héritage dévastateur qu’a laissé le parti radical des Khmers Rouges, le peuple cambodgien se consacre à l’éducation, avec des niveaux d’inscription en constante progression à l’école et à l’université. Parmi les 50000 étudiants diplômés chaque année, nous retrouvons 9% d’entre eux dans le domaine de l’ingénierie. Cependant, les postes à pourvoir dans ces milieux sont faibles. En effet, le Cambodge reste un pays pauvre dont les revenus par habitant excèdent à peine les 500 $ par an, malgré un taux de chômage inférieur à 1% : cela montre qu’une grande partie de la population sont des travailleurs pauvres, en condition de quasi-chômage. De plus, le rythme de création d’emplois est insuffisant dans un pays où une personne sur deux a moins de 24 ans. Il y a donc une partie non négligeable des diplômés qui n’arrivent pas à trouver un travail correspondant à leurs études universitaires, révélant ainsi l’écart qui existe entre le monde de formation et le monde socio-économique. La plupart des étudiants se rendent donc dans des pays voisins pour pouvoir exercer leur profession.
En parallèle, de grands groupes, comme Décathlon, Vinci ou Peugeot se délocalisent peu à peu au Cambodge pour profiter de cette main-d’œuvre jeune et formée, dans un pays en plein développement. De plus, le numérique et les nouvelles technologies connait une expansion phénoménale ces dernières années au Cambodge, dû à un accès internet de plus en plus répandu. Nous comprenons alors la nécessité de créer des entreprises Khmer dans le développement technologique. Ce pays est en pleine croissance économique, avec de nombreux jeunes ingénieurs très bien formés, qui n’attendent qu’une place dans une entreprise Khmer afin de dynamiser l’économie de leur pays.
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